Vers la fin des éthylotests obligatoires
Selon Europe 1, Manuel Valls devrait se diriger progressivement vers la fin de cette mesure, en commençant par demander son évaluation, lors d’une conférence de presse, mardi.
L’éthylotest obligatoire dans les voitures aura eu la vie courte. Selon Europe 1, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls doit amorcer l’arrêt de cette mesure, décidée sous la présidence Sarkozy, au cours d’une conférence de presse sur la sécurité routière donnée mardi.
Une mesure repoussée…
La loi sur l’équipement obligatoire de chaque voiture en éthylotest est entrée en vigueur le 1er juillet dernier, suite à un décret publié le 28 février, pour donner lieu à de premiers contrôles ce mois de novembre et des amendes de 17 euros.
Mais les ruptures de stock régulières des revendeurs depuis cet été, ainsi que les difficultés d’approvisionnement, ont rendu l’équipement de l’ensemble des automobilistes laborieux (une seule usine fabrique des éthylotests, en France).
En conséquence : l’application réelle de la mesure n’a cessée d’être repoussée. Manuel Valls lui-même l’avait reculée au 1er mars 2013, pour “permettre à l’ensemble des conducteurs de s’équiper dans de bonnes conditions et à un juste prix”, mais pourrait finalement décider de tout simplement la supprimer.
… et bientôt enterrée ?
Selon Europe 1, le locataire de la place Beauvau pourrait demander au Conseil national de la sécurité routière, ce mardi, d’évaluer la pertinence de cette réforme avant mars. “Ce dispositif et sa mise en oeuvre posent un certain nombre de questions légitimes, donc il faut l’évaluer (…). Le conseil, présidé par le député Armand Jung, évaluera ce dispositif et après cette évaluation, j’en tirerai les conclusions”, a expliqué le ministre.
Une fois le rapport rendu par ce Conseil dont la dernière réunion remonte à 2008, Manuel Valls déciderait de la suite de la suite à lui donner. Il assure néamoins vouloir continuer “cette lutte contre les accidents de la route, contre la vitesse, contre l’alcool, contre la consommation de stupéfiants, il faut mener une politique de prévention vis-à-vis de la jeunesse”, a-t-il ajouté.