Nouvelle marque de deux-roues électriques sur le marché européen, GreenTrans est une émanation de CMC Corporation Taïwan, deuxième constructeur automobile à Taïwan et partenaire exclusif de Mitsubishi. A ce jour, GreenTrans, est le premier constructeur sur son marché intérieur avec plus de 20 000 E-scooters vendus depuis 2010. En 2014, la vague verte distribuée par la DIP s’apprête à déferler en France avec l’EM-50, premier représentant de la marque dans l’hexagone.
Matriochkas made in taïwan
Les Matriochkas appelées également poupées russes sont des figurines en bois qui s’ouvrent en deux et révèlent une figurine similaire de taille plus petite. Ce principe pourrait également s’appliquer à l’EM 50 qui renferment des fonctionnalités insoupçonnables au premier abord. Ce scooter ultra compact à la bouille sympathique et à la finition soignée, propose par exemple un plancher plat, un accroche sac et une boîte à gants ouverte pour faciliter le transport d’objets. Il dispose également d’un volant anti effraction au contacteur pour empêcher l’accès à la serrure ou encore des valves coudées au niveau de ses jantes de 10 pouces pour une accessibilité plus aisée. Le GreenTrans ne s’arrête pas là puisque sa motorisation électrique réserve encore bien des surprises à commencer par les fonctions Eco, Boost et Régulateur de vitesse, toutes disponibles depuis le guidon droit. Une marche arrière est également de la partie et la béquille centrale se déploie automatiquement d’une simple pression du pouce gauche sur un poussoir dédié. Enfin, la dernière « poupée » se situe sous la large selle qui dissimule un chargeur amovible indispensable au fonctionnement de l’EM 50.
Brush Lee
Pour recharger le GreenTrans, rien de plus simple. Il suffit de brancher le cordon d’alimentation dans une prise domestique classique et d’insérer le connecteur propriétaire dans la prise située au niveau du tablier du scooter. Deux heures sont alors nécessaires pour gaver d’énergie la batterie Lithium Iron Poshpate d’une puissance de 48 volts et 10 ampères heures chargé d’alimenter le moteur brushless qui équipe ce GreenTrans. Plus performant, plus fiable et plus silencieux que les anciens moteurs brushed, les Brushless sans balai ne nécessitent aucun entretien particulier. Au démarrage, l’EM 50 est un vrai petit dragon qui crache sans complexe ses 750 watts et décolle aussi fort qu’un modèle thermique classique. Un coup de pression sur la commande de boost et le pic de puissance est pratiquement doublé pour laisser sur place la concurrence à essence. Une fois la barre des 45 km/h atteinte, la vitesse se stabilise puisque l’EM 50 est homologué comme un équivalent 50cc. Des performances et des qualités qui ont convaincu le circuit Paul Ricard de remplacer sa flotte de scooters thermiques par des modèles GreenTrans. Depuis le mois de décembre 2013, douze véhicules roulent tous les jours aux abords du célèbre circuit français en tant que véhicule de courtoisie, d’assistance médicale, d’intervention et de surveillance.
Silence…on roule !
Il est temps de prendre le guidon de l’EM 50 en activant le contacteur à clé deux crans vers la droite. Une main sur le levier de frein gauche, un doigt sur le démarreur électrique et le GreenTrans est prêt à l’emploi. Les premiers mètres mettent en exergue le silence de fonctionnement et l’incroyable douceur d’utilisation du taïwanais. Aucune latence, aucun acoups intempestifs…cet E-scooter est un régal à piloter en centre ville et aux abords des rues piétonnes où l’on s’amuse à surprendre les conversations des passants. Dans ce cadre d’utilisation, le mode Eco est amplement suffisant pour musarder dans les ruelles en toute discrétion. Affichant 63 kilos sur la balance, l’EM 50 se manie avec une aisance déconcertante et son étonnante compacité ne l’empêche pas de ménager un bon espace à bord grâce à son plancher plat et sa selle accueillante. En revanche, le duo n’est pas franchement la tasse de thé (vert ?) du GreenTrans qui manque clairement de générosité au niveau de l’assise passager. Sur route, il est impératif d’enclencher le mode speed pour atteindre la vitesse maximale de 45 km/h. A cette allure, le sifflement du moteur se fait plus présent, mais le niveau sonore reste à des années lumière d’un modèle thermique classique. Sur bon revêtement, le châssis est convaincant et les freins à tambours font le travail. En revanche, le constat est moins flatteur sur chaussé dégradée avec des amortisseurs qui montrent leurs limites et un train avant plutôt nerveux. L’EM 50 offre 40 kilomètres d’autonomie moyenne (vérifiée) et il est capable d’aborder des pentes à 17%. Ceux qui souhaitent une plus grande autonomie peuvent opter pour la version EM 80 capable de parcourir 60 km en une seule charge.