Peugeot Streetzone 50 : caractère sportif, esprit pratique

Le Peugeot Streetzone vient compléter la gamme des scooters 50 cm3urbains avec une proposition plus sportive que le Kisbee (ici l’essai de la version 4-t) dont il dérive, sans pour autant négliger les aspects pratiques. Le Kisbee est en soi une excellente base, qui a terminé l’année 2013 en deuxième place du marché français. Selon l’ACEM (Association des constructeurs européens de motocycles), le petit Peugeot est la deuxième meilleure vente de 2-roues tous types et catégories confondues (10 971 unités). Comme ce dernier, le Streetzone est fabriqué en Chine en joint-venture avec le constructeur Qingqi.
Le Streetzone offre donc un plancher plat, contrairement aux sportifs purs et durs que sont les Blaster, Speedfight 3 et Jet. Comme le Peugeot TKR en son temps, il est disponible en deux montes pneumatiques : 10 pouces et pneus larges généreusement sculptés style MBK Booster, ou 12 pouces et profil routier (+ 100 €), version que nous essayons aujourd’hui.

Très bien présenté

Pour se métamorphoser en Streetzone, le sage Kisbee adopte le style « naked » qui fait le bonheur des 50 sportifs. Le guidon et sa potence accueillent un bloc compteur entièrement numérique et des rétroviseurs profilés. Cet ensemble très « stunteur » ne manque pas de caractère, en plus d’être bien fini et assemblé. La touche finale est donnée par la fourche inversée, principale modification technique par rapport au Kisbee. Ce changement s’accompagne de pneus plus larges (120/70 x 12 à l’avant, 130/70 x 12 à l’arrière). Une monte plus généreuse dont Peugeot a profité pour adopter un disque de frein avant « pétales » de 190 mm au lieu de 170 mm. On note également une hauteur de selle légèrement accrue à 780 mm au lieu de 760 mm.

Freinage revu et aspects pratiques préservés

Les aspects pratiques sont intacts : un casque jet ou un intégral pas trop volumineux (attention au spoiler…) trouvent place dans le coffre qui s’ouvre au contacteur. Le plancher plat est prêt à recevoir un chargement sécurisé par un anneau escamotable. Le passager est à l’étroit, mais poignées et repose-pieds (très bien pour le segment) bien disposés sont toujours là. L’instrumentation adopte le combiné numérique moderne typique de ce genre de scooter. On gagne au passage un trip partiel en plus de la jauge d’essence. Le réservoir de 6,5 litres autorise une très bonne autonomie pour le segment, de l’ordre de 180 km. En cas de caprice de carburateur en hiver, le kick viendra efficacement en renfort du démarreur électrique. En revanche, le Streetzone reprend une lacune du Kisbee, à savoir l’absence de béquille latérale, alors que le prix augmente de 500 €.

Compact mais assez spacieux, agile mais stable

Cela semble contradictoire, mais tout en étant très compact, le Kisbee, pardon, le Streetzone, accueille un adulte de plus d’1,83 m sans complexe. Même braqué à fond, le guidon n’interfère pas avec les cuisses. Maniabilité diabolique, légèreté et partie-cycle bien posée font du Streetzone un régal dans les petites rues. Et ce, dans un confort remarquable pour le segment : la suspension brille par sa progressivité à l’arrière comme à l’avant, sans tressautements désagréables. Enfin, son moteur 2-temps de 4 chevaux fait preuve d’une belle santé et d’un caractère pétillant, sans trop de bruit. Malgré le temps de réponse du carburateur au démarrage, on n’a pas l’impression de « ramer » jusqu’aux 45 km/h légaux (53 km/h compteur). Comme sur bien des 50 cm3, on ne refuserait pas 10 km/h supplémentaires pour s’insérer plus sereinement dans la circulation. Le freinage est tout à fait à la hauteur, et brille par ses excellents feeling et progressivité.

Conclusion
Le Peugeot Streetzone 50 remplit tout à fait son contrat : pratique, confortable, d’une facilité de conduite universelle, il est très amusant à mener, offre un comportement très sûr et un design réussi. Des qualités sanctionnées par un tarif en nette augmentation par rapport au Kisbee « normal ». Chez les « naked », le Streetzone se place entre les Taiwanais Sym Orbit/Jet 4 ou Kymco Agility Renouvo, et le MBK/Yamaha Booster, fabriqué en France mais moins pratique et pas donné.
Source de l’article: http://www.scooter-infos.com/

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